Est-ce que publier un tweet à tendance négative sur le service de micro-blogging peut influencer le comportement des autres utilisateurs du réseau social ? C'est à cette question qu'un rapport de l'American Council on Science and Health a voulu répondre en analysant des tweets mentionnant des mots clés qui pouvaient être reliés au virus H1N1 qui a semé la panique en 2009.
En réalisant cette étude, les chercheurs ont constaté que les tweets négatifs sont plus susceptibles de se propager que les tweets positifs. En effet, les scientifiques ont suivi ces messages publiés sur Twitter puis les ont classifiés dans différentes catégories (positif, négatif, neutre). Au final, ce sont 318.379 tweets concernant la grippe H1N1 qui ont été analysés.
Que faut-il retenir de cette étude ?
Selon Marcel Salathé, professeur adjoint à l'université de Penn State: « Nous avons constaté qu'un volume important de tweets négatifs semblait encourager les gens à tweeter de manière plus négative. Mais bizarrement, un volume élevé de tweets positifs semblait également pousser les gens à tweeter négativement. »
Ces conclusions voudraient-elles dire que tweeter négativement pousserait les autres utilisateurs à faire de même et que les tweets positifs sur des sujets négatifs resteraient toujours négatifs ? Peut-être pas.
En effet, Sree Sreenivasan, un professeur des médias sociaux de l'université de Columbia, estime que cette étude ne tient pas debout car il n'est pas possible de tirer des conclusions d'une étude réalisée sur un sujet aussi restreint. Il explique ainsi : « je ne remets pas en cause cette étude, je remets juste en question l'extrapolation de la négativité sur Twitter en général ». Selon ce dernier, ce phénomène ne s'étend pas à tous les sujets .
Via Mashable